Le golf en Andalousie cherche la réactivation du secteur
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11-12-2020
10:48
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Alferini Golf Costa del Sol
L'Andalousie concentre le plus grand nombre de parcours en Espagne et le secteur est très touché et cherche à consolider plus de 120.000 emplois en Espagne
L'impact sur l'économie de ce sport et du tourisme associé atteint 13 millions d'Euros par an dans en Espagne qui est une des destination phare en Europe pour ce secteur de marché.
En cette période de l'année où beaucoup de gens pensent à Noël, les principaux acteurs du secteur du golf dans tout le pays pensent déjà au printemps (avec vaccin) comme la date de la reprise d'une activité qui est bien plus qu'un sport et qui génère des milliards d'euros et de nombreux emplois en Espagne. Ce n'est pas en vain que plus de 1,2 million de touristes, princiaplement Européens, viennent jouer au golf en Espagne, aux côtés des quelque 300.000 joueurs espagnols possèdant une licence fédérative.
On recense plus de 120 parcours de golf en Andalousie, la plupart d'entre sur la Costa del Sol (75%), deux fois plus qu'en Castille et Léon ou en Catalogne et trois fois plus qu'à Valence. Toutefois, au-delà du chiffre d'affaires concernant les green fees, le secteur a un impact économique très élevé à part du prix des green fees.
C'est la principale conclusion d'un rapport préparé par IE Business School au nom de l'Association espagnole des terrains de golf (AECG) et de la Fédération royale espagnole de golf. L'Andalousie est en tête du classement des revenus du tourisme de golf, et une grande partie de ce leadership ne correspond pas aux dépenses sur les terrains de golf eux-mêmes mais bien aux dépenses faites para les golfeurs durant leur séjour.
L'impact économique global du golf et du tourisme en Andalousie a été bien plus important que la richesse directement générée par les parcours eux-mêmes. Concrètement, en Andalousie on considère que le tourisme de golf génère environ 5.500 millions d'euros. Quatre vingt dix pour cent des dépenses des touristes de golf profitent à d'autres prestataires de services et sous-secteurs du tourisme, ce qui montre son potentiel de catalyseur de l'activité économique en Andalousie.
Le golf andalou est également un important générateur d'emplois: plus de 52 000 emplois, le secteur peut également se targuer d'une bonne qualité de l'emploi, puisque 95% des contrats dans les terrains de golf sont permanents et à temps plein.
L'une des données les plus frappantes du rapport est que le golf attire un important investissement international dans les résidences secondaires, avec une valeur totale de 41 937 millions d'euros au niveau national. Ainsi, environ 300.000 golfeurs étrangers possèdent une propriété en Espagne, et environ 100 000 de ces propriétés en Andalousie, notamment sur la Costa del Sol. Toutes ces données ont été présentées il y a quelques jours au Real Club de Golf de Guadalmina, à Marbella lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté le ministre du tourisme de la Junta de Andalucía et le président de la Confederación de Empresarios de Andalucía entre autres.
Les présents à cette cérémonie, ont souligné que le golf est une industrie qui peut contribuer à aider l'économie à se remettre de la pandémie de covid-19. La présidente de l'Association espagnole des parcours de golf, Claudia Hernandez, a rappelé que malgré toutes les données positives reflétées dans le rapport, 60% des terrains ne sont pas rentables, en raison de coûts fixes élevés et de taxes élevées, perdant ainsi leur valeur concurrentielle dans le monde entier. Elle a donc estimé nécessaire de disposer d'outils appropriés, en ce sens, il est plus que jamais nécessaire d'appliquer au golf le taux réduit de TVA commun au reste du secteur, 10 au lieu de 21 pour cent actuels, et ce afin de maintenir la compétitivité et la position de leader de la destination golfique andalouse en Europe.
Pour sa part, le président de la Fédération royale espagnole de golf, Gonzaga Escauriaza, a rappelé que le golf a une longue tradition en Espagne et est un atout qu'il est vital de défendre, non seulement pour des raisons sportives, mais également de par l'impact économique, l'emploi que le secteur génère et parce qu'il s'agit d'une activité idéale à une époque où la distance sociale est primordiale.
Cette renaissance du golf peut également être favorisée par l'entrée en vigueur du décret de simplification administrative approuvé en mars dernier, qui réduit ou supprime jusqu'à 100 procédures et plus de 26 règles (décrets et lois).
En 2008, le gouvernement régional a tenté de mettre un terme aux excès du boom immobilier, avec la construction débridée de terrains de golf liés à des développements résidentiels, et a créé ce personnage controversé. Le problème est que les exigences à approuver sont si difficiles que depuis lors, aucune n'a été approuvée et les investisseurs du secteur ont été effrayés. Comme le vice-président andalou l'a lui-même reconnu il y a quelques mois, au cours de la dernière décennie, pas un seul terrain de golf n'a été construit en Andalousie.
Il y a eu 44 demandes pour 33 projets, trois ont été approuvés et aucun n'a été démarré. Aujourd'hui, ces investissements dépendent des licences municipales et de la déclaration d'impact environnemental obligatoire qui doit être accordée par le ministère de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et du développement durable de la Commission. 88% des parcours de golf disposent d'un système d'irrigation à faible consommation d'eau et 70% irriguent avec de l'eau recyclée. Il estime donc que c'est une erreur de vouloir diaboliser un secteur qui génère neuf fois ce qu'il reçoit et qui attire un tourisme désaisonnalisé, puisque sa haute saison pour le golf est le printemps et l'automne.