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Histoire d'un projet de golf en Andalousie
Actualités  |  16-09-2019 13:40  |  Nombre de vues: 2240  |  A+ | a-
Costa Ballena Golf Cadix
Costa Ballena Golf Cadix
La famille Hohenlohe ferme l'entreprise qui voulait faire de Sanlúcar de Barrameda le nouveau Marbella et une nouvele destination de golf en Andalousie
Le prince Alfonso, créateur du Marbella Club, a voulu faire de même avec Sanlucar. Ses héritiers enterrent un projet qui est mort avec le parcours de golf.
Le prince allemand Alfonso de Hohenlohe, fondateur du Club élitiste de Marbella, celui qui a transformé un village de pêcheurs en capitale de la Costa del Sol, voulait étendre son rêve à la province de Cadix.
L'aristocrate, intime avec la famille royale espagnole et le Hollywood des années 60, s'installe à Sanlúcar de Barrameda, à Cadix, dans les années 80 et veut en faire la nouvelle Marbella.
Presque 30 ans plus tard, l'entreprise qui avait été créé pour cette ambitieuse planification urbanistique qui comprenait un terrain de golf de luxe et des villas dans les environs de Doñana, fut liquidée après 29 ans d'activité.
Les héritiers d'Alfonso de Hohenlohe partagent les actions avec ceux de feu le duc de Medinaceli, Marcos Hohenlohe-Langeburg, voir Victoria Elisabeth de Hohenlohe-Langenburg et Schmidt-Polex, la jeune duchesse actuelle, et son frère Alexander. Il s'agissait de construire des hôtels de luxe, une marina, un centre équestre, un auditorium et même de régénérer une précieuse pinède. Le tout dans la Loma de Martín Miguel, à côté de la rive gauche du Guadalquivir et en face du Parc National de Doñana.
En 2003, le Groupe Tenfa, avec à sa tête le fils du Prince Alfonso, le skieur olympique Hubertus de Hohenlohe, a inauguré une partie du terrain de golf sur la route de Trebujena, qui fait partie d'un complexe résidentiel et sportif urbain pour lequel un investissement de 138 millions d'euros était prévu.
Le rêve des Hohenlohe s'est brisé en 2012. La crise a forcé la fermeture du terrain de golf de Sanlúcar de Barrameda. L'entreprise était en faillite depuis octobre 2011. Les promoteurs sont allés jusqu'à promettre 2 000 emplois de qualité et ont à peine payé les licenciements. Ecologistas en Acción dénonçait, depuis des années, les dommages que le macro-complexe pouvait causer au parc naturel de Doñana.
En 2016, le golf rouvre ses portes, mais le lien avec le Hohenlohe et le rêve d'un luxueux développement VIP disparait.
Sanlúcar Club de Campo n'était pas seulement une affaire locale à Sanlúcar, il favorisait les changements politiques, les épisodes de violence et, pour certains groupes politiques et sociaux, la corruption.
Cette macro-urbanisation a également donné naissance à l'une des plus grandes controverses urbaines d'Andalousie à la suite de plaintes déposées devant la Haute Cour de justice d'Andalousie par les parlements européen et andalou et après avoir reçu un rapport défavorable du médiateur espagnol.
Comme le précise l'agence Efe, la région andalouse a ensuite ignoré cette recommandation et rejeté les demandes d'arrêt de la constructiom de Sanlúcar Club de Campo qui avaient été présentées au Parlement européen et au Parlement andalou en 1997 et que le conseiller de l'époque, Francisco Vallejo, considérait comme "un dogmatisme qui ne peut se justifier".
L'avant-dernier obstacle juridique à ce projet controversé a été surmonté en 1998, lorsque le Tribunal Supérieur de Justice Espagnol a rejeté la demande du gouvernement central et des groupes environnementaux à propos de la décision de l'Office d'exclure Sanlúcar du PDTC de Doñana. Le gouvernement andalou a justifié cette décision par le fait que le Guadalquivir exerce un effet barrière qui isole Sanlúcar de Doñana et par les avantages économiques et sociaux que le Sanlúcar Club de Campo apporterait. En 2016, le parcours a été rouvert et fermé par intermittence.
Quant au projet immobilier, il y a une centaine de villas habitées à saveur américaine et les infrastructures de la rue Prince Alfonso restent à finir. Soit dit en passant, le promoteur qui a été déclarée en cessation de payments a un actif de 9 millions et un solde négatif de près d'un million d'euros, selon les données de 2017 publiées au Registre du Commerce.
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