Actualités|
23-11-2020
11:22
|
Nombre de vues: 2516
|A+ | a-
Golf de Finca Cortesin
L'Andalousie est l'une des principales destinations européennes pour le golf, un sport refuge pendant la pandémie car il est pratiqué en plein air et sans contact physique, ce sport son poids dans l'industrie du tourisme et une fiscalité appropriée, comme levier de relance par son effet multiplicateur sur l'économie.
Avec 104 parcours - dont 70 % dans la frange allant de Malaga et Cadix connue sous le nom de Costa del Golf - la communauté andalouse est traditionnellement une oasis pendant l'automne et l'hiver européens pour les golfeurs d'autres pays, qui cette année ont rencontré des restrictions sur leurs mouvements en raison de la covid-19. La perte de la plupart de ces touristes a entraîné un effondrement en automne (haute saison) de 60 % des revenus des parcours par rapport à 2019.
Les parcours souffrent du manque de touristes de vacances, ceux qui viennent pour un séjour golfique génèrent le plus de revenus, donc les golfs en formule vous payez et vous jouez (Pay and Play) souffrent terriblement du manque de clientèle
Les directeurs de golf font remarquer qu'un abonné qui paie en moyenne 2 000 euros par an et joue 80 parties, paye son green fee 25 euros alors qu'un touriste purement golf paye entre 80 et 100 euros pour un green fee.
Faut'il rester ouvert.
Face à cette situation exceptionnelle, on peut se demander s'il est intéressant financièrement parlant d'être ouvert, dans leur grande majorité les directeurs sont unanimes: les terrains de golf nécessitent une attention permanente, golfeurs présents ou nom, ce qui implique un effort financier titanesque lorsque les revenus baissent.
Une étude récente souligne que les terrains de golf andalous ont un chiffre d'affaires de 216 millions d'euros par an et qu'ils génèrent un impact direct de 2 060 millions d'euros supplémentaires dans d'autres domaines tels que l'hébergement, le transport, la restauration et les loisirs.
En tant que catalyseurs de l'activité économique, les terrains de golf peuvent être un levier dans la reprise, bien qu'ils aient besoin d'outils fiscaux appropriés comme l'application d'une TVA réduite puisque il y a quelques années un gouvernement peu ou pas responsable avait fait passer le taux de TVA de 10 à 21%, l'ensemble du secteur réclame un retour à une TVA de 10%, des bonus sur les impôts fonciers et une CNAE (Classification Nationale des Activités Économiques) typique du secteur touristique. L'erreur serait de considérer que les terrains de golf ne sont que des installations sportives, alors qu'il s'agit dans leur grande partie d'installations touristiques vu les revenus générés chaque année para la branche.
Le lien entre le tourisme et le golf est bien connu de Sean Corte-Real, directeur de La Cala Golf, un complexe de trois parcours de 18 trous et d'un hôtel golf sur la Costa del Sol, situé à Mijas dont la clientèle vient principalement du Royaume-Uni, d'Allemagne ou de Suède, et, qui reconnaît qu'avec les restrictions de mobilité la situation économique devient très complexe.
Si les hôtels Golf en Andalousie ont pu bénéficier cette année de la présence de touristes non golfeurs, les mesures prises par les différents pays européens se sont traduites par des occupation de l'ordre de 15/20% en Octobre et Novembre ce qui a conduit à la fermeture de la totalités des hôtels qui proposaient des forfaits golf + hôtel en Andalousie, bien que les parcours restent ouverts pour les membres et les golfeurs locaux. Entre confinements et quarantaines, l'espoir se base sur la fin de cette crise sanitaire rapidement, pour que le tourisme de golf sur la Costa del Sol et en Andalousie reprennent ses droits rapidement.